mercredi 30 octobre 2019

Vanuatu



Vanuatu


31 octobre

Il nous restait quelques destinations que nous voulions voir avec le bateau avant d’aller en Nouvelle-Zélande. Avec la vente plus rapide que prévue, nos plans ont changé mais nous sommes flexibles. C’est donc en avion qu’on a visité deux îles des Vanuatu. La grande facilité! Ça nous aurait pris 4 jours pour naviguer de Fidji a Vanuatu. Ça nous a pris 2 1/2 heures!

Nous sommes atterris à Port Vila, sur l’île d’Efate. Nous sommes dans la capitale de la République de Vanuatu. Ce pays est autonome seulement depuis 1980. Auparavant, cet archipel était géré en condominium, par les français et les britanniques. Il y a à peine 40,000 personnes qui habitent dans cette ville, sur un total de 250,000 habitants dispersés sur une vingtaine d’îles. La capitale est composée de quelques rues principales avec des bâtiments commerciaux, quelques hôtels modestes et une jetée bordée de petits restaurants qui donnent sur le lagon. On prenait un café sur une terrasse, en regardant les voiliers au mouillage, et on avait un pincement au cœur. On se serait vu ancré à cet endroit avec Ambition... mais bon, ce n’est pas le temps d’être nostalgique!



Nous avons pris un petit studio dans un coin tranquille de la ville. On apprecie la vie d'hotel! Le quartier résidentiel où nous habitons est très joli. Les maisons sont plus modernes et entourées de jardins fleuris. Mais aussitôt qu’on sort de la capitale, on voit tout autour de l’île des villages très pauvres. Les gens vivent très simplement, dans des cabanes de tôles, ou des maisons en pailles sur terres battues. Le marché a Port Vila est très coloré, avec beaucoup d'ambiance!!








Le contraste par rapport aux autres pays visités dans le Pacifique est frappant. Nous sommes en Mélanésie, appelé Iles Noires. La population est très foncée, de descendance africaine. Les femmes portent des robes très colorées, artisanales fait à la main, et elles ont beaucoup d’enfants. Il y a 100 ans a peine, on pratiquait encore le cannibalisme dans les îles de Vanuatu! Elles ont été découvertes par le navigateur James Cook au 18e siècle et colonisées par le suite par des européens. Pendant la dernière guerre mondiale, les chinois et les américains avaient des bases militaires ici. Ils ont laissés quelques vestiges, et des ruines...

L’économie ici est très basique, mais tout le monde semble heureux et ne manquer de rien. Comme aux Fidji, les îles de Vanuatu sont très prisées par les Australiens et les Neo-Zélandais (et depuis peu par des européens) pour des vacances. C’est comme notre Cuba à nous. Accessible et à proximité. L’industrie du tourisme fait travailler pas mal de monde heureusement. Ceux qui n’y travaille pas, s’occupe de leur jardin et de leur terre. Les femmes partent chaque matin de leur lointain village avec leurs fruits et leurs légumes sur leur dos, et viennent vendre à la place du marché au village central. Les hommes traînent et ne semblent pas faire grand chose de leurs journées. Voici un des marché a Tanna. Les arbres géants, des banians, sont immenses et magnifiques.








Nous avons été impressionné par les habitants qui sont tous multilingues. Les langues officielles ici sont l’anglais, le français et le bichlamar. De plus, chaque village utilise son propre dialecte. Nous avons discuté avec des locaux. Tous parlent la langue du village de leur mère, celle du village de leur père, une nouvelle langue si le conjoint vient d’un autre village. La langue commune pour tout le monde est le bichlamar. Et les enfants ont le choix d’aller à l’école française ou à l’école anglaise. Ils parlent donc 4-5 langues et plus! Nous avons été surpris de pouvoir parler français avec plusieurs d’entre eux. Étant blancs, on ne passait pas inaperçus. Les gens étaient curieux et nous saluaient d’un beau grand sourire. Ils s’offraient volontiers pour nous assister ou donner des directions. Mais c'était difficile de se faire comprendre. Ils ne comprenaient pas beaucoup notre accent, ni en français, ni en anglais. Et leur façon de penser est tellement différente de la nôtre, que souvent il était difficile de se comprendre. Honnetement je réalise que même si nous sommes tous pareil, nous vivons dans des mondes différents...  Ici, un ancien professeur de français, qui a eu la chance de faire des stages a Ottawa, et qui était tellement content de discuter avec des québécois! Charmante rencontre.



Nous avons fait la rencontre de Georgy, un local qui travaille sur les bateaux de croisière. Il était voisin de notre chambre et nous a introduit à ses amis. On a finalement goûté au kava! Nous avons visité deux différents bars à kava. Ce fut toute une expérience de partager cette tradition avec les locaux. Ils boivent du kava tous les jours et certains en abusent certainement. Ils sont pas mal gelés! Même les femmes, mères de famille, grand-meres, grands-pères! C’est comme fumer un petit joint mais avec la bouche légèrement engourdie. Et ça goûte très mauvais!!!






Georgy nous a offert de nous accompagner pour un tour de l’île. Nous avions qu’à payer la minivan de son cousin, qui a servi de chauffeur. Comme on payait, alors il en a profité pour amener sa tante, son oncle et deux amis! Toute la ribambelle est monté à bord et on a passé la journée ensemble. On s’est arrêté à quelques endroits typiques, et pris le temps d’aller se baigner. Il avait préparé du riz, un ragoût de poisson au lait de coco, une salade et des fruits. On s’est arrêté pour un beau pique-nique. Ce fut une journée agréable et c’était une belle opportunité de discuter avec eux. Mais à voir tant de pauvreté partout sur l’île, nous avions un certain malaise... Nous sommes tellement riches pour eux!


Village traditionel.





Endroit de pique-nique.




Nous avons pris un petit vol domestique pour aller rejoindre l’île de Tanna. Nous voulions aller voir le volcan Yasur, réputé mondialement. Il est le volcan actif le plus accessible qui existe. Nous avons vécu une expérience inoubliable. Nous avons pu s’approcher de très prêt (presque trop!). Les normes de sécurité ici ne sont pas comme chez nous. À la tombée de la nuit, c’était un feu d’artifices sous nos yeux. On entendait très clairement les sons que les explosions faisaient. C’était très impressionnant! Ce fut une folie mais qu’on ne regrette pas.









Le retour de Tanna à Port Vila fut retardé, le vol a été annulé. Dans une autre vie, on aurait maugréé et pestiféré. Mais comme on a tout notre temps, et que ce n’est pas nous qui devons naviguer (!), on laisse les autres nous porter, on est super relaxe. De plus, on nous offre une chambre magnifique, dans un resort 5 étoiles, et un menu appétissant! C’est fou comme il faut être ouvert aux surprises en voyageant!




Cette nouvelle vie sans bateau comporte des avantages évidents. On se sent en vacances. Mon homme prend, pour la première fois depuis 3 ans, du temps pour lui. Il se surprend à aimer ne rien faire. Il s’est même payé un massage! Il est tellement relaxé, et il s’aperçoit que son corps était fatigué. Il doit récupérer de trois années à travailler fort. La vie à terre est tellement plus facile! Mais tout coûte cher aussi! Les hôtels et les restaurants, on ne pourra se permettre ce mode de vie pendant longtemps. Nous avons également un peu de difficulté à s’adapter. On n’est pas chez nous! En 8 jours, on a changé d’endroits 4 fois. Nous sommes un peu perdu avec nos baggages, et on peine à s’organiser. J’appellerai ça la période d’adaptation! Le temps consacré à chercher des chambres, à tenter de trouver des places de Couchsurfing ou aller dormir et de planifier nos déplacements est un peu pénible On en conclu tous les deux que la vie d’hôtel n’est pas pour nous et qu’on aime transporter notre maison avec nous. On se dirige demain vers la Nouvelle-Calédonie pour quelques jours seulement. Ensuite on a décidé de se rendre en Nouvelle-Zélande et de se procurer un campeur pour y vivre quelques mois. On pourra a nouveau transporter notre maison avec nous, cuisiner moi-même, et ne pas a avoir a chercher un logis a chaque déplacement.

Prochain arrêt: Nouméa!

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