Été 2015


Expérience sur Ambition

Par Louise

Été 2015

Printemps 2015 :

Après plusieurs lectures, beaucoup de recherches sur le net, et de nombreuses discussions avec Pierre, Stéphane se sent d’attaque à préparer son bateau pour la nouvelle saison. J'ai suivi un cours de voile avec l’escadrille marine canadienne tout l’hiver. J'ai pu mieux comprendre la théorie dernière les techniques de voiles, le comportement d’un bateau, et l’apprentissage de la navigation. Après quelques conférences à la Conam, j'ai bien hâte de débuter la saison en mettant en pratique mes nouveaux apprentissages.

Notre première saison en fût une de découverte. On compte sur la seconde saison pour prendre de l’expérience.  Comme la liste des choses à faire est longue, Stéphane consacrera près de 2 longs mois, pratiquement toutes ses journées de congé, à préparer le bateau. La remise à l’eau après les longs mois d’hiver est fastidieuse et prend beaucoup d’attention.  En plus du nettoyage, des vidanges de tous les liquides antigel, de l’astiquage de la coque, du pont, des hublots, du chrome, des accastillages, etc, Stéphane a accompli beaucoup de chose :
- Changer les tuyaux des 2 toilettes
- Repeindre tout le bois
- Réparer le banc du cockpit
- Réparer la plage arrière
- Changer les plastiques du bimini et du dodger
Été 2015:

Nous profiterons de la voile tous les weekends de congé de Stéphane. Les weekends où il travaille, je vais plutôt au chalet à Bromont. Je vis le meilleur des deux mondes. Mais j'adore le Lac Champlain. C'est un magnifique terrain de jeu pour la voile et les paysages sont superbes. Les couchers de soleil transforment les couleurs du ciel et de l'eau en bleu, rose, mauve...





 
Vacances en août :

13 août

Stéphane se rend au bateau une journée avant le début de nos vacances, avec toute l'épicerie, une caisse de vin, et ses bagages. Il se sent sûr de lui suffisamment pour partir du quai seul pour la première fois. Première manœuvre au quai de service pour un pump out et un plein d'essence. Tout se passe bien. Un second départ en solo et il lève les voiles, malgré un vent de plus de 10-15 kt. Heureusement que le pilote automatique fonctionne parfaitement. Il est à l'aise de naviguer seul, faire ses virements de bord, et aller ancrer a Pellots Bay. Voici une grande étape de passée avec succès. Le souper seul à bord est plutôt ennuyeux. Il préfère quand sa capitoune est présente J!


14 août

Stéphane lève l'ancre seul pour la première fois. Ça se passe bien, malgré les quelques aller-retour en vitesse de la proue à la barre. Patricia, ma grande amie, est notre invitée pour le weekend et nous embarquons au quai de la marina de Treadwell afin d'être plus prêt des beaux espaces de navigation. Stéphane veut accoster, seul, de reculons. Difficile manœuvre et il accroche le devant du bateau sur le quai. Première marque sur la coque, et ce ne sera sûrement pas la dernière malheureusement...Il demeure calme et étonnement de bonne humeur malgré ça.

Nous allons rejoindre Claude et France a Spoon Bay. Les retrouvailles sont très agréables. On se baigne, on prend l'apéro ensemble et on partage un bon repas bien arrosé sur Zabato.


15 août

Comme il n'y a pas de vent, on décide de rester a Spoon Bay pour la journée. On va marcher sur l'Ile Valcourt. Il fait très chaud et la baignade sera bonne au retour. Un autre excellent repas partagé avec Claude et France sur Ambition, rempli de plaisir, de musique, et de discussions. C'est la joie!


16 août

Nous avons un beau vent de 10 kt aujourd'hui. C'est parfait pour montrer à Patricia le plaisir de la voile, et c'est très confortable. On vogue jusqu'à Nichols Point pour le lunch. Après une baignade et un moment relaxe, on poursuit aux voiles jusqu'à la marina de Tradewell pour laisser Patricia à sa voiture. Autant nous sommes ravis de l'avoir eu avec nous en fin de semaine, autant nous sommes contents de se retrouver seuls et de débuter nos vacances pour vrai. Comme le vent est encore très beau, on décide de retourner à Valcourt et on ancre à Bluff Points. Belle soirée agréable, calme et chaude.


17 août

On quitte Bluff Points à voile en direction de Mallets Bay. Un bon vent nous fait traverser la baie rapidement et on lunch au fond, près de la plage. On se baigne souvent, la température de l'eau est à 75 et le soleil est au rv. On traverse la passe de Mallets Baie à voile et nous sommes fiers par nos habiletés de navigateurs.


18 aout

Beau vent ce matin et ça gîte pas mal. On décide d'aller au mooring de Burlington et d'aller en Ville. Il fait une journée très chaude et humide.

19 août

On lève à nouveau les voiles par un bon vent de 10-15kt. Ce sera une autre magnifique journée de voile et je prends de l'expérience. J'ai nettement plus d'assurance, je connaîs de mieux en mieux les techniques de voile. Stéphane commence à me faire un peu plus confiance. Nous allons ancrer à Mcdonough. Une belle baie sur le côté ouest du Lac. On ne peut voir le coucher du soleil mais le ciel plein d'étoiles nous ravira. Coucher sur le pont, à regarder les étoiles main dans la main, nous sommes amoureux et heureux.


20 août

Nous avons un fort vent, instable. C'est très difficile de naviguer et pas du tout agréable. Comme il annonce des rafales de plus de 30kt aujourd'hui, on décide d'aller découvrir la rivière qui nous amène à Vergennes. Quelle belle découverte. La longue rivière étroite et sinueuse, à l'abri du vent, serpente dans les marécages et des forêts isolées. C'est un sanctuaire d'oiseaux et nous avons pu observer des aigles à tête blanche et des dizaines d'oiseaux. L'accostage sur le côté ouest est délicat à cause du risque d'accrocher les arbres avec le mat. Stéphane manœuvre bien son bateau. Le petit parc près du quai est joli et tranquille. Quelques personnes locales viennent nous voir et admirent notre bateau. Nous sommes le seul voilier parmi quelques bateaux à moteur et Ambition est un roi dans ce petit bled perdu... Le village est petit, malgré ses 5 églises, et aucune épicerie... Nous avons bien apprécié le restaurant Black Sheep.

21 août

La nuit fut tranquille malgré la proximité de la ville, et malgré la pluie qui tombait. Cette pluie a fait disparaître l'humidité et la température était nettement plus agréable le lendemain. J'en ai profité pour aller jogger dans la ville, pendant que Stéphane faisait la toilette à Ambition. Fidèle à son habitude, il se fait un plaisir de frotter et d'assurer un voilier toujours impeccable!

Le retour sur la rivière se passe très bien. A l'arrivée au Lac, le vent est très faible et on avance à peine vers le sud. On tente de lever les voiles mais ça sert à rien, on n'avance pas. On se résigne donc à partir le moteur. Dans la baie de Westport, il n'y a personne et aucun vent. On décide de sortir enfin le Genneker pour voir comment ça fonctionne. On le déroule sur le pont pour découvrir les pièces. On essaie de figurer comment il s'attache à l'étai et comment on peut attacher les écoutes. On le monte au mat, on retire la chaussette. On voudrait le faire fonctionner mais il n'y a pas de vent. J'ai donc l'idée de faire reculer le bateau afin de créer un vent arrière artificiel. Tout à coup, la voile s'ouvre majestueusement. Elle est d'un beau vert avec un grand dessein de poisson souriant au centre. Stéphane est ravi. C'est la plus belle voile de spy qu'il a vu jusqu'à maintenant! Je recule toujours avec le bateau et tente de maintenir le cap stable. C'est une excellente pratique pour les manœuvres de reculons! Après un bon moment à cette allure bizarre, on rentre la voile. Nous savons que tout n'est pas encore acquis mais nous avons la satisfaction d'avoir appris pas mal sur cette voile si majestueuse.

 

22 août

Je deviens de plus en plus à l'aise avec les ajustements de voiles et les virements de bord avec le support du pilote automatique. Je prends mieux conscience de ce qu'il faut faire, de reconnaître les risques, d'être attentive à mon environnement. Malgré que j'ai encore beaucoup de croûtes à manger pour être une bonne navigatrice, Stéphane me fait suffisamment confiance pour me laisser le bateau, seule à bord. Il part en dinghy pour faire des photos d'Ambition toutes voiles ouvertes. Il passe un bon moment sur le dinghy, autour du voilier. Je suis très fière de manœuvrer seule, de faire des virements de bord, et d'assurer la sécurité du bateau. Plus je fais des manœuvres, plus je prends plaisir à naviguer.

 


 

Le ancrages et les accostages se passent mieux aussi. L'expérience rentre enfin et on forme une super équipe!

Nous avons, à nouveau, apprécié un bon repas sur la terrasse du bistro mais surtout la vue superbe que nous avons sur le lac. On termine la soirée au bar de la marina. Nous sommes un samedi soir. Un band de musiciens directement sortis des années 70, présentent du bon vieux rock américain. On se croirait dans un film. Les gens locaux sont typiques et semblent sortir d'un coin perdu genre Arkansas... Il y a plusieurs gens de bateau aussi. Quelques-uns semblent vraiment saouls. C'est vraiment rétro comme atmosphère mais plaisant. On danse même sur quelques chansons.


23 août

Malgré qu'il fait chaud, je vais jogger dans la campagne longeant le lac et c'est magnifique. Ensuite baignade et nage quotidienne. On quitte la baie avec un bon vent du Nord, encore! Aussi surprenant que ça puisse paraître, nous montons vers le Nord et le vent est toujours de face. On louvoie jusqu'à Converse Bay. La navigation est agréable et on pratique beaucoup nos virements de bord.

En soirée, nous assistons à un superbe coucher de soleil, avec vue sur les montagnes. Le ciel est mauve, bleu, rose, jaune. C'est magique. On prend l'apéro assis sur le pont, en profitant du spectacle. Nous sommes toujours aussi bien ensemble et une harmonie règne sur Ambition. Un autre beau repas accompagné d'une bonne bouteille. On se gâte et on se dit qu'on est très chanceux et privilégies de vivre tout ça. La vie à deux est très agréable. Il y a beaucoup de tendresse et d’affection entre nous. Nous avons aussi du plaisir ensemble et on rit souvent. Nous sommes vraiment heureux.
 


L'année dernière, nos vacances nous ont permis de mieux se connaitre et surtout, de découvrir le bateau, le Lac Champlain et la navigation. Nous parlions de "si on faisait le grand départ". C'était encore un projet lointain, vague, et pas du tout intériorisé pour ma part. Cette année c'est tout autre. Notre engagement un envers l'autre est plus confirmé. Notre décision de partir aussi. Maintenant ce n'est pas "si on part" mais plutôt quand on partira. Nous discutons beaucoup des choses à faire d'ici le départ. Ce grand voyage préoccupe nos pensées constamment. On fait des lectures. On réfléchit beaucoup sur comment nous allons pouvoir améliorer notre vie à bord. Comment nous nous acquitterons des nombreuses tâches à faire. Nous partageons ouvertement nos impressions sur ce départ, nos craintes, nos petites et grandes peurs. Nous sommes suffisamment ouverts pour se communiquer notre état d'esprit et c'est tant mieux comme ça.





25 août

Un petit vent du sud nous a permis d'expérimenter à nouveau notre Genneker. Après quelques essais, on a donc réussi. C'était difficile de figurer les écoutes du bon bord, d'attacher le point d'amure comme il faut, de faire ouvrir la voile sans la mêler, mais on y est arrivé. Victoire! On remonte ainsi tranquillement vers le nord et nous sommes bien fiers.


 
 
 
 
 
 
 
 
 

27 août

On quitte avec un vent faible. Nous sommes seuls sur cette partie du lac, en pleine semaine. Stéphane décide de me montrer les techniques d'homme à la mer. Nous avons lancé une vielle veste de sauvetage à l'eau. Stéphane fait une démonstration: 3 longueurs de bateau en vent de travers, 3 longueurs en grand largue, empannage et virage au près serré. Je cueille la veste avec la gaffe . Il réussit 2 fois de suite. J'essaie à mon tour. Après quelques essais, le résultat n’est pas trop mal. Mais il faudra pratiquer…

Nous avons avancé rapidement avec le Genneker. On retient de ne pas refaire les mêmes erreurs, on découvre de nouveaux trucs pour faciliter les manœuvres, on fait des tests. Nous formons une bonne équipe et tous les deux, voulons apprendre. C'est très agréable de travailler à deux, malgré que Stéphane exprime beaucoup sa nervosité...J'apprends à le connaitre et je l'encourage doucement à dédramatiser. Il reconnaît que son attitude a un impact sur sa coéquipière mais il est toujours respectueux. Heureusement que ses moments de craintes et de stress de durent pas et dès que le calme revient, il est tout aussi calme et souriant. On avance avec le Genneker jusque loin dans la baie de Cumberland, près de Plattsburg pour ensuite revenir vers l'Ile Valcour. On va ancrer à Sloop Cove car il annonce un vent du Nord-Ouest. C'est la première fois qu'on va dans cette baie. Elle est très jolie mais petite. On se retrouve avec plusieurs bateaux étroitement ancrés, car c'est le meilleur endroit pour ancrer. On n'aime pas particulièrement que plusieurs bateaux nous entourent mais nos manœuvres d'ancrage se raffinent et on s'en vient pas mal bons. La nuit fut plus calme qu'on le pressentait. Nous ne pouvions assister au coucher de soleil mais nous avions un lève de pleine lune fabuleux. Les couleurs de mauve, bleue, rose, sur les montagnes sont toujours hallucinantes.


28 août

Une autre très belle journée s'annonce. Je décide d'aller courir sur l'Ile Valcour. Stéphane ne peut toujours pas marcher à cause de son pied. Il demeure au bateau et fait ses choses. Un grand respect des besoins de l'autre existe entre nous et c'est très agréable. Chacun peut exprimer ce qu'il veut faire et on écoute l'autre. On observe une grande générosité de part et d'autre et c'est tant mieux. On peut être presqu'en symbiose a l'occasion et d'autres fois, chacun dans sa bulle. Notre ouverture à l'autre fait que la relation est toujours de plus en plus agréable.

On quitte l'Ile Valcour vers le Nord, avec un vent du sud. On sort à nouveau le Genneker. On remonte tranquillement en flânant au soleil. On croise par hasard Harmonie. Nos amis Pierre et Sylvie sont bien impressionnés de nous voir avec notre Genneker et nous sommes très fiers de montrer nos nouvelles habiletés. On ira ancrer à Nichols Point. On réalise que nous sommes vendredi soir. Plusieurs voiliers arrivent dans la baie jusqu'à tard en soirée. C'est encore la pleine lune et le ciel est éclairé. Les soirées commencent à être plus fraîches, mais il faut avouer que nous avons pris tous nos repas dehors, tout au long de nos vacances.


29 août

Nous avons donné rv a Claude et France dans Pellots Bay pour le souper. Il fait un bon vent de 10-12 kt. On décide d'attendre pour aller vers le Nord et on monte le vent vers le sud pour en profiter. De bonnes vagues agitent le lac et on avance rapidement. Dès que le vent s'adouci, on décide d'installer le Genneker et de virer vers le Nord. Nous avons vraiment une belle allure et on devient meilleur pour sortir la voile à chaque fois. L'installation est de moins en moins compliquée et on se dit que finalement ce n'est pas si difficile que ça que de sortir cette nouvelle voile.

On naviguera dans la baie de Monty marina et devant Pellots Baie tout l'après-midi. On passera une magnifique soirée avec nos amis. C’est toujours très agréable de les voir.

Dernier weekend de la saison  en septembre

Nous sommes vendredi après-midi. Malgré l’heure tardive on décide quand même de partir pour aller passer la nuit à Deep Bay. Nous sommes au portant et tout va bien. Comme la noirceur approche, on veut arriver plus vite et on décide de partir le moteur. Rien ne se passe. Stéphane m’annonce calmement, de façon presque banale, qu’on n’a plus de moteur...Niet. Il prend la décision de poursuivre à voile, et d’aller jusqu’à DeepBay. Il a le plan d’utiliser le dinghy pour remorquer le bateau jusqu’au mooring.  Je n’en reviens pas de sa réaction. Il a une confiance en lui, il maîtrise la situation, et demeure en contrôle (du moins c’est ce qu’il démontre à l’extérieur…) Je ne suis pas dans cet état d’esprit. Je suis plutôt dans tous mes états...
Nous voguons au portant dans le noir sachant que si le vent tombe, on ne peut pas du tout manœuvrer. C’est vraiment inquiétant. Mais le calme de mon capitaine me rassure! Nous avons un étroit passage à faire en vent de travers pour ensuite se rapprocher de la baie, en plein vent de face. Nous sommes au prêt serré à pleine vitesse. La manœuvre se fait parfaitement. Il faut se rapprocher le plus possible à l’intérieur de la baie. Toutefois, nous allons trop vite pour descendre le dinghy et se préparer pour le remorquage. Un premier essai de descendre le dinghy a passé proche de la catastrophe. L'annexe a presque renversé, avec le moteur dessus. Nous apprenons que jamais on peut descendre le dinghy de l'arche pendant qu'on navigue... 
Comme l'entrée de la baie est étroite, on sait qu’au moment où les voiles seront tombées, nous ne pourrons plus diriger le bateau. Il y a un risque de s'échouer sur la rive. On pense être assez proche pour faire la manœuvre. On descend les voiles, Stéphane met l'annexe à l'eau rapidement, on accroche une amarre à la proue et Stéphane tente de faire avancer le bateau. Ça ne bouge pas. Pire, le dinghy rebondi dans l'eau, sans faire bouger le voilier d'un pouce. La puissance du vent de face nous empêche de faire avancer le bateau vers le mooring. Je dois rejoindre Stéphane dans le dinghy et tenir l'amarre dans mes mains puisqu'aucune emprise pour l'attacher. Alors a bout de bras, moi attacher à l'amarre du bateau, Stéphane au moteur du dinghy, on prie pour que le bateau avance, et on prie pour avoir suffisamment d'essence pour le moteur du dinghy...
Le bateau commence a bouger finalement on l'amène tranquillement au premier mooring qu'on aperçoit, dans le noir!. Ça nous a pris presqu'une heure à déplacer le bateau, face au vent, sur une distance d'à peine  100-200 mètres...Personne dans la baie n'est venu nous aidé, ce qui nous a déçu grandement.
Il était donc rendu presque 21h. Nous étions affamés, crevés, mais bien en sécurité. Après une bonne nuit de sommeil, Stéphane s'est mis au travail. Il pensait que le problème était les batteries. On a changé les batteries, sans succès. Rien. Le moteur ne démarre toujours pas. On contacte Joe de la marina à Rousses Point. Impossible pour lui de venir nous chercher. Comme il annonce un bon vent aujourd'hui, Stéphane décide donc de repartir à voile vers la marina et convient avec Joe qu'il nous remorquera avec son bateau à moteur, jusqu'au quai, à notre arrivée.

On reprend le dinghy pour remorquer le voilier en dehors de la baie. Comme le vent est arrière, c'est beaucoup plus facile de le tirer. On lève seulement le génois qui nous sort du chenal. On vire de travers dans la passe étroite, et plus loin, seulement avec une voile, on se met en bonne position, vers le Nord, pour lever la grande voile et naviguer vers la marina. On navigue bien comme ça jusqu'à Rousses Point. Je suis malgré tout inquiète. Et si le vent tombe? On ne peut plus manœuvrer. Et si Joe n'est pas là pour venir à notre rencontre? Et si on n'est pas capable de manœuvrer tout en se faisant remorquer jusqu'au quai sans trop de dommage?
Finalement tout se passe super bien. Stéphane fait ça comme un pro. Il aura pris toutes les bonnes décisions et rien de grave n'est arrivé. Il m'impressionne vraiment. Il est mon héros et j'ai de plus en plus confiance en lui! Finalement le problème était un de starter. On a changé le starter et tout va bien.

Stéphane a sorti le bateau de l'eau seul cette saison. Il a navigué seul jusqu'aux douanes. Il a aussi accosté seul à la marina Gosselin. Ils ont sorti le bateau de l'eau comme des pros. Aucune comparaison à notre première fois à Moony Bay. Bravo mon capitaine! Une autre mission accomplie!

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