mercredi 23 janvier 2019

Panama: Le Canal et la suite



13 Décembre

Après avoir bien profité des Iles San Blas pendant 5 semaines, nous sommes revenus au continent afin de préparer nos prochaines grandes étapes : la traversée du fameux Canal de Panama, la demande de séjour prolongé en Polynésie française, les différents travaux sur le bateau, le ravitaillement, et la planification des prochaines longues navigations. Les vacances étaient terminées!

Notre point de base pour les prochaines semaines est Portobelo, un village Panaméen typique. Nous avons un beau mouillage tranquille avec un dinghy dock accessible et gratuit, quelques épiceries, et des autobus publics pour se déplacer vers la ville de Colon ou la capitale, Panama CIty. Le village en soit n’est pas très joli, mais il convient à nos besoins pour ce qu’on avait à faire. Contrairement aux Colombiens et aux Kunas, les Panaméens ne sont pas si accueillants ici, et on peine à entrer en contact avec eux. De plus, la notion d’entretien et de propreté n’est pas acquise ici… Les maisons manquent beaucoup d’amour,  et les gens n’ont pas appris à jeter leurs déchets dans les poubelles. En fait il n’y a pas de poubelles à la disposition des habitants, donc ça s’accumule un peu partout, et finalement un camion de vidange passe enfin.










De Portobelo on doit faire plus d’une heure de bus pour aller à Sabanitas pour une épicerie convenable avec fruits et légumes. On doit faire 2 heures pour aller à Colon, et près de 3 heures pour se rendre à Panama City. On prend d’anciens autobus scolaires, décorées avec des couleurs vives, absolument pas confortables, et bondées de monde qui nous obligent parfois à faire le trajet debout tout le long! Mais le plus désagréable est la musique à tue-tête! Les latinos aiment leur musique criarde et rythmée et les chauffeurs mettent le volume au fond la caisse, ça réveille! On se s’entend même plus penser!














Colon est une grande ville, à l’embouchure du Canal, du côté Atlantique. Une ville portuaire ou beaucoup, beaucoup de marchandises y transitent. La manutention de conteneurs et la logistique sont les principales activités. Des biens et beaucoup d’argent du monde entier transigent par cette ville mais la richesse n’est aucunement redistribuée aux gens qui vivent ici. C’est la ville la plus affreuse qui nous a été donné de voir de notre vie… Non seulement c’est très dense et très pauvre, mais c’est tellement sale! On n’a pas osé prendre de photos. Les maisons en ciment sont noircies de saletés et jonchés de débris, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. On croyait que la plupart des maisons étaient abandonnées tellement on ne pouvait imaginer que des gens y vivent, mais c’est malheureusement le cas. Les rues ne sont pas entretenues (nos nids de poule sont bien modestes comparés a ici!), les trottoirs détruits, les façades des magasins qui font vraiment dures et qui n’invitent aucun client à y entrer, et un taux de criminalité le plus élevé du pays. On nous recommandait de prendre le taxi entre chaque commerce par méfiance des voleurs… Nous avons quand même marché un peu dans cette ville si triste, mais nous n’avons pas trop traîné dans ce coin qui n’est pas du tout accueillant.

17 Décembre

Plusieurs navigateurs engagent un agent professionnel pour les accompagner dans les démarches du passage du Canal. Il en coûte environ $300 US! Après quelques lectures et discussions avec d’autres, on ne voyait pas la valeur ajoutée de prendre un agent, et on a pu faire facilement toutes les étapes nous-mêmes. On devient très débrouillards, dans toutes sortes de défis! Une de ces étapes est l’obligation de faire prendre les mesures du bateau par les autorités portuaires. Un délégué vient sur le bateau et prend la mesure, de l’extrémité du davier installé sur la proue, à la portée extérieur de l’arche arrière, afin de déterminer le prix du transit. De plus, il nous explique gentiment toutes les instructions et les précautions concernant le passage du Canal, ainsi que l’importance de bien nourrir et abreuver le pilote qui se joindra à nous!

Nous avons donc amené le bateau à Colon (20 MN) pour faire prendre ces mesures et sommes retournés à Portobelo 2 jours plus tard. On voulait éviter les coûts de marina et surtout ne pas rester dans ce coin isolé ou le mouillage est autorisé, mais tellement désagréable. Nous sommes exposés aux vagues du large donc c’est très rouleur. Et la vue dans la baie donne sur d’immenses cargos qui attendent leur tour pour le passage du canal.

Bref après avoir :
1) ouvert notre dossier aux autorités portuaires
2) fait faire les mesures
3) payer les frais à la banque CityBank du port (environ $1,850 US – la caution de $850 nous sera remboursé quelques semaines après)
4) trouver un contact et réserver en location nos lignes (ça prend 4 amarres de 125pi chacune) ainsi que des pneus pour protéger la coque en plus de nos défenses

Dernière étape, on devait trouver 3 paires de bras (on les appelle les line handler). Ça prend 4 personnes (3 plus moi) pour tenir les amarres lorsque le bateau monte ou descend  dans les écluses. On peut engager des locaux a un tarif de $100 US chacun. Mais beaucoup plus intéressant, il y a souvent des jeunes backpackers ou même des locaux qui cherchent à vivre une nouvelle expérience et plutôt que de visiter le canal de l’extérieur, ils offrent leurs services bénévolement et font le transit sur un bateau. J’avais trouvé une page web pour des skippers qui cherchaient des line handlers et des bénévoles qui cherchaient des skippers. On a facilement trouvé. En fait on s’est fait approcher par un groupe de 4 jeunes de la fin vingtaine qui souhaitaient le faire ensemble. C’était 4 européens qui vivent déjà sur un grand voilier, un bateau école allemand. Ils accueillent des jeunes de 15 ans qui viennent faire l’école ainsi que la navigation et la vie en groupe. Nos jeunes volontaires sont des instructeurs de navigation et entretiennent le grand bateau à temps plein. Ils avaient 2 semaines de vacances et en ont profités pour vivre le canal. Il nous restait qu’à prendre notre rv pour avoir un pilote disponible et faire le transit. Nous avons 2 mois pour le faire. Comme nos amis de Frimousse attendaient de la visite du Québec dans 10 jours pour faire leur transit, nous avions donc tout notre temps.

25 Décembre

Nous avons célébré Noel avec nos chers amis qu’on aime tant, Sophie et André. La veille, on s’est fait un bon souper, tous les 4, on s’est mis de la musique, et on a dansé à bord d’Ambition une bonne partie de la soirée! Une soirée très agréable, comme toujours, en leur compagnie. Le 25, nous avions convenu avec les propriétaires d’un petit bar local (tenu par un couple allemand) que nous viendrons passer l’après-midi et faire de la musique avec d’autres navigateurs. Ils nous ont ouvert leur terrasse et j’avais fait le tour des quelques bateaux dans la baie pour les convier à se joindre à nous. André a apporté sa guitare, Sophie son ukulélé, et une famille d’américains avec des ados sont venus. Deux des jeunes avaient aussi leur ukulélé et on a passé un très bel après-midi. Nous avons chanté du québécois, des classiques américains, quelques chansons de Noel en français et ensuite en anglais, et tout le monde était content.






27 Décembre

Dans le but de passer plus d’un an en Polynésie française, il fallait absolument faire une demande de Visa pour un séjour prolongé, auprès de l’ambassade de France à Panama. Auquel cas, nous aurons pu y rester qu’un maximum de 3 mois. C’est tellement loin et tellement vaste comme territoire, ça valait la peine de le faire. Nous avions auparavant contacté à plusieurs reprises l’ambassade pour avoir toutes les informations en main.

Un tas de documents à imprimer et à remplir, des photocopies à faire, des preuves de revenus suffisants pour démontrer que nous n’avons pas l’intention de travailler (!), des preuves d’assurances santé pour prouver qu’ils n’ont pas besoin de nous prendre en charge en cas de maladie, une prise de rv pour une entrevue à faire. Plusieurs démarches plus tard, en simultané avec nos amis de Frimousse, nous avions enfin, tous les 4, notre rencontre de planifiée aujourd’hui. Malgré toutes l’attention que nous avions porté à cette paperasse, et bien il y avait une chose qui a été refusée : nos nouvelles photos passeport prisent a Colon n’étaient pas du bon format!  Il nous a fallu refaire des photos, mais bon c’est un détail.

Le dépôt de notre demande de Visa fait, on doit attendre 1 mois pour le recevoir avant de pouvoir quitter le Panama. La traversée du Canal était reportée en début janvier, j’avais donc quelques jours pour sauter dans un avion et aller voir mes filles a Montréal. J’ai pris un vol la journée même et je suis revenue le 1er janvier (vivement les modes stand-by pas trop chers des retraités d’Air Canada!)

Ma belle Marianne qui habite Vancouver était à Montréal pour les Fêtes, il me tardait d’aller à sa rencontre. On s’est vu avec grand bonheur les 4 jours de mon séjour. J’avais besoin d’une bonne discussion franche avec mon aînée Martine et cette rencontre fut très bénéfique autant pour elle que pour moi. Comme quoi il ne faut jamais garder un malaise et surtout, s’assurer d’une bonne communication avec ceux qu’on aime! Mon père était à l’hôpital pour des malaises de personnes vieillissantes… ma mère était inquiète car son conjoint était aussi à l’hôpital… bref ma courte visite m’a permis d’être présente auprès des personnes que j’aime dans un moment où elles en avaient besoin. Le déplacement en a valu la peine! Pas eu le temps de voir des amis, mes excuses…

5 Janvier

Dès mon retour, on a enclenché le processus pour la traversée et notre date nous a été octroyée rapidement. On est retourné à Colon. C’est à la marina de Shelter Bay que nous avons cueilli nos lignes et nos pneus, et que nous avons accueilli nos jeunes line handlers : Laurent (français qui parle aussi allemand et anglais), Jacob (autrichien qui parle aussi anglais et espagnol), David (allemand qui parle aussi anglais) et Sarah (allemande qui parle aussi français et anglais). Des jeunes très agréables, ouverts et curieux, serviables, ce fût une très belle rencontre. Nous avons été chanceux. Avec notre pilote qui parle espagnol et, heureusement, anglais, c’était assez international et multilingue à bord!






Nous avons pris notre pilote à 14h tel que prévu et nous nous sommes dirigés vers les écluses. On devait se faufiler entre les immenses cargos et suivre ses instructions. Nous allions traverser à l’épaule (attaché côte à côte) avec un catamaran français au centre, et un petit voilier suisse sur l’autre côté. Le catamaran contrôlait le moteur et nous faisait avancer tous les 3. Malgré que seulement 2 amarres doivent être déployées par chaque voilier aux extrémités, nous devions avoir tout notre monde à bord au cas où il aurait fallu se détacher les uns des autres pour une urgence.
Les 3 premières écluses sont construites une derrière l’autre, et nous font monter de 26m. Les chambres font 33m de large et 320m de long. On nous fait entrer juste derrière un gros cargo. C’est très impressionnant!  Les portes sont énormes (de 14 à 25m de haut). Lorsque la première s’est refermée derrière nous, nous avions un petit pincement au cœur. On disait au revoir pour très longtemps à l’océan Atlantique! Mais surtout, on réalisait que c’était vrai, on ne pouvait plus changer d’idée, le Pacifique nous attendait! On a eu un léger vertige…


















Lorsque l’eau commence à monter, c’est 100,000 mètres cube qui entre en très peu de temps. Les remous que ça fait nous font un peu frémir mais tout se passe très bien. J’ai 4 line handlers expérimentés, qui font un excellent travail et qui sont attentifs et à leur affaire. On n’a pas besoin de manœuvrer le bateau car il est dirigé par le catamaran. On a le pilote qui montre aux jeunes ce qu’ils doivent faire, qui parle aux autres pilotes et aux maîtres éclusiers, et qui sécurise tout le monde. Stéphane et moi sommes donc en observateurs, en touristes, super relaxes, et je peux prendre des photos à mon aise!



















Nous sommes sortis de la 3e écluse vers 18h et on s’est retrouvé dans le lac Gatun. Ce lac d’eau douce est artificiel du fait qu’il a été créé par un barrage. En sortant, on s’est amarré à une bouée géante avec un autre voilier pour y passer la nuit. Ils sont venus cueillir notre pilote avec le bateau-pilote et un autre venait nous rejoindre le lendemain. Nous avons passé une belle soirée avec les jeunes, à discuter de voyages, de bateaux et de leurs projets.

On nous avait dit d’être à 7h. On s’est donc levé à 6h, sur un lac très calme. A l’orée du jour, on entendait les singes hurleurs partout autour de nous. Dans les montagnes, il y a beaucoup de ces singes en liberté et ils portent bien leur nom. Ils hurlent bruyamment, je n’aimerais pas les rencontrer dans le noir…

Nous sommes finalement partis à 9h! Nous avions plus de 25 MN au moteur à faire (5 heures) pour traverser le grand lac et se retrouver aux 3 dernières écluses. La balade était agréable, malgré les grands navires intimidants qui nous croisent. Encore une fois, les manœuvres aux écluses ont été faites parfaitement par les jeunes et nos collègues des autres bateaux. Il n’y avait pas lieu d’être stressé, au grand soulagement de mon capitaine.



















La vue du Pacifique nous a fait un certain effet! Une étape importante dans notre voyage. Une nouvelle aventure remplie de promesses qui s’amorcent! On a hâte!


J'étais en communication avec ma mère a Montréal lorsque nous étions dans l'écluse de Miraflores. Elle nous voyait en direct sur les webcams des autorités. Je partage avec vous les photos qu'elle a pu prendre. Vive les technologies!











Après avoir déposé notre pilote, nos jeunes et nos amarres loués, nous avons jeté l’ancre à Las Brisas. Une grande baie située à l’Ile Perico, à environ 5-6 km du centre-ville de Panama City. Le contraste est saisissant de voir toutes ces hautes tours au loin. C’est une grande ville riche et moderne. Une journée, nous avons loué des vélos et avons fait la très belle piste cyclable qui longe la mer et qui nous amène jusqu’au centre-ville. La vieille partie, plus historique, vaut la peine de s’y promener. On voit ici aussi l’influence espagnole dans l’architecture.




























La différence du climat nous a surpris. Sur la côte Atlantique, il faisait chaud et humide, de la pluie à tous les jours, et l’eau de la mer était à presque 30 degré. On fait 70km pour se retrouver sur le côté Pacifique et il fait beau et sec, assez frais le soir (enfin on dort bien!), et l’eau n’est qu’a 24 degré. Il y a beaucoup de vent chaque jour alors l’éolienne est contente. Par contre, le mouillage est agité, et on se fait brasser pas mal certaines heures de la journée. Les déplacements en dinghy sont rock and roll, avec parfois des vagues de 2-3 pieds…



23 Janvier

Ça fait plus de 2 semaines que nous sommes ancrés à l’Ile Perico, dans le quartier Amador, et nous sommes toujours très occupés. La recherche de pièces et d’articles que nous avons besoin nous demande de traverser la ville à plusieurs reprises. On se déplace en autobus, en métro et en taxi et on perd beaucoup de temps. Il y a énormément de trafic dans la ville, et les magasins ont rarement ce qu’on cherche…alors on doit en visiter plusieurs avant de trouver. Stéphane avait sa liste de pièces et on a finalement passé au travers. Ca nous prend des articles pour réparer des choses brisés, et on doit prévoir des pièces de rechange, des bidons d’huile, des filtres à huile, des bougies d’allumage, des filtres pour le déssalinateur, et autres bidules qu’il faut pour faire fonctionner un bateau pour les prochains 2 ans. Si on reste dans les Iles du Pacifique pour 2 ans, on n’aura pas accès à grand-chose alors autant en faire provisions ici.  

Stéphane a changé l’antenne et les fils de la radio VHF, qui étaient usés et corrodés. Il a réparé toutes sortes de petites choses qui auraient pu s’aggraver avec le temps. Le plus gros projet est l’installation de nouvelles batteries et de panneaux solaires.

La gestion de l’énergie à bord est toujours une grande préoccupation. Il faut consommer moins que ce qu’on produit, et maintenir la charge des batteries plus longtemps lorsqu’on ne produit pas. Nous avions un souci car nos batteries ne gardaient plus la charge aussi bien qu’avant. Mon capitaine ne voulait pas aller jouer dans l’électricité, sa vraie bête noire. Il a avait beau douter, nier, justifier, il a du se résigner… Après des tests, on a validé qu’elles n’étaient pas complètement finies (nous les avons acheté juste avant de partir!) mais que d’ici la fin de l’année, il faudrait les changer. Comme ça coutera 2 à 3 fois plus cher en Polynésie, on a décidé de le faire ici. On est passé de 4 batteries 6v à 6 batteries 12v. Avec cette nouvelle configuration, il fallait modifier l’espace dans laquelle les batteries sont installées. On a passé presque 3 jours à solidifier le fond du coffre, et construire une boite en bois avec couvercle accessible, pour un meilleur aménagement de l’espace. Je dis ici ‘on’ car ma job est d’assister le pro! Je lui apporte les outils, vis et machins à la demande, et surtout, je suis d’un grand soutien moral ;-) Je l’encourage car il déteste jouer la dedans! Mais il est bien content lorsque c’est fait.


Nous attendons nos panneaux solaires et un nouveau régulateur d’ici la semaine prochaine. Après avoir visité plusieurs magasins et n’être pas satisfaits de la qualité ni de la performance de ce qui est offert ici, on a décidé de les commander au Québec. Ils transigeront par la Floride et seront acheminés ici par un courtier. On passera de 255 watts à 540 watts. On sera en business! Les batteries seront mieux chargées et plus rapidement. On aura une bien meilleure autonomie, surtout lorsque nous sommes en navigation. L’autopilote consomme beaucoup d’énergie. On devrait maintenant garder notre diesel pour faire avancer le bateau lorsque les voiles ne suffisent pas, et non s’en servir pour charger les batteries. Bref après avoir dépensé $4,000 (!), on ose croire que la gestion de l’énergie sera moins un souci…

Entre-temps, on fait aussi de grandes provisions de denrées non-périssables. On achète en masse et on remplit tous les coffres, les sous-planchers, et chaque recoin possible.  C’est un vrai casse-tête d’exploiter tout l’espace disponible mais on se dit que ça vaut la peine. Nous avons de longues traversées en mer devant nous. De plus, le coût de la vie est tellement cher en Polynésie que vaut mieux acheter le plus possible à coûts raisonnables ici. Cette photo représente a peine le quart de ce qu'on a acheté...


Nous avons eu la confirmation que notre Visa de l’ambassade de France nous sera délivré d’ici la semaine prochaine. Nos amis de Frimousse sont avec nous. Comme nous, ils attendent leurs derniers équipements commandés. Nous serons bientôt prêts à faire nos formalités de sorties du pays et aller profiter des Iles Perlas (juste au sud de Panama) avant d’entreprendre LA grande traversée en mars.
Nous avons conjointement décidé avec nos amis que nous n’allions pas aux Iles Galapagos. Trop compliqué et trop dispendieux. Dommage, peut -être dans une autre vie. On ne peut pas tout faire! On ne sait pas encore si on se dirigera aux Marquises en premier ou qu'on passera par les Iles Gambier avant. Nous avons tout notre temps. Nous discutons des pour et des contres.

Je pense a mon fils très souvent. Lorsqu'il vient dans mes pensées, c'est avec de beaux souvenirs, des anecdotes, des histoires que nous avons vécues, des images de lui tout petit, et plus grand... Lorsque la réalité de son départ me prend (surprend?) , ça va droit au cœur, et j'essaie d'écarter l'idée, c'est trop difficile... Je vis le moment présent, en me disant qu'il n'est pas trop loin...