St-Vincent-Les-Grenadines
22 avril
Bequia
Au lendemain du départ de ma belle-sœur, on a pris la mer,
longé la côte Est de l’ile de St-Vincent, du côté Atlantique, pour se rendre
jusqu’à l’île de Bequia (48 MN avec un SE, vent de face, obligé de faire du moteur…). St-Vincent-Les Grenadines est une autre
ancienne colonie Britannique devenue indépendante. Ce pays est composé d’une
grande île principale, St-Vincent, et de nombreuses petites îles plus au sud.
Nous avions lu qu’il était non sécuritaire de s’arrêter à St-Vincent, les
habitants étaient très inhospitaliers (voir même voleurs) avec les touristes.
C’est dommage car la nature semble tellement belle et généreuse avec ses
montagnes verdoyantes, mais on a passé tout droit.
La baie principale de l’ile Bequia (prononcé Béquoué), est
Admiralty Bay qui donne sur le très joli petit village de Port Elisabeth. La
rue centrale comporte plusieurs jolis cafés, terrasses et boutiques avec un
charme caribéen qu’on aime bien. Les épiceries offrent un bon approvisionnement,
mais à prix exorbitants… On s’ennuie déjà de la Martinique pour ça. Nous y sommes
restés 5 jours et avons pris le temps de marcher du nord au sud de l’ile. Cette
île abrite moins de 5,000 habitants, sur 18 km2.
Nous avons été visité un sanctuaire de tortues, créé il a 24
ans par un homme blanc né ici, ancien pêcheur et navigateur, qui voulait ‘redonner
au suivant’. Un monsieur de plus de 80 ans, super intéressant à écouter parler,
et qui vit par les dons des gens qui passent voir son sanctuaire. Son œuvre est
de protéger l’espèce en les aidants à mieux se développer dans un milieu
beaucoup moins menaçant, et permettre de se rendre à maturité pour mieux être
relâcher en mer et être en mesure de se défendre. Les tortues viennent pondre
sur la plage à côté du sanctuaire et tout est en place pour protéger les bébés
dès que les œufs écloront. Quand on sait que seulement 1 œuf vivra jusqu’à
l’âge adulte sur les milliers d’œufs pondus… Les autres étant mangés par les
oiseaux et les poissons… Une tortue se laisse flotter 5 ans avant de pouvoir
nager en profondeur. Elle se nourrie que de méduses pour cette période. Ensuite,
lorsqu’elle peut nager plus profond, l’espèce la plus courante ici est
herbivore mais une autre race se nourrie de poissons. Nous avons appris entre
autre que les tortues prennent 25 ans avant d’être adulte et de pouvoir
procréer. Que les femelles pondent leurs œufs exactement à l’endroit où elles
sont nées. C’est pourquoi les bénévoles et le fondateur de l’endroit sont bien
existés car l’an prochain, les premiers bébés nés sur leur plage et dont ils
ont pris soin, reviendront pondre ici! Ce fût une belle visite!
Canouan
A 20 MN plus au sud, on retrouve l’ile de Canouan. On a
mouillé dans 2 baies différentes, Mahault Bay au nord, et Grand Bay au sud. On
y a découvert de magnifiques plages, mais le petit village de pêcheurs manquait
d’attrait. C’est pauvre, mal entretenu, les gens n’ont pas de travail, ça
traîne dans les rues, c’est triste… A peine 1,700 habitants vivent sur cette
petite île de 8 km2.
Les Tobaco Cays
C’est un ensemble de 5 petites îles inhabitées, situés dans
une réserve marine protégée. Nous y avons redécouvert les eaux turquoises et
cristallines vus aux Bahamas, à notre plus grand enchantement. Ces iles presque
désertes (à part un petit resto sur la plage qui offre des BBQ aux touristes)
sont entourées de récifs de coraux, qui coupent les vagues mais qui nous
exposent aux vents, donc pas de roulis. L’ancre tient bien, l’éolienne
fonctionne à plein régime, on aime ça! Nous avons plongés sur les récifs et ce
fut de beaux spectacles! Les coraux multicolores sont fabuleux, et la faune
marine généreuse. Malheureusement, interdit de pêcher ici encore une fois…
Mayreau
Petite île comptant à peine 270 habitants qui vivent sur 2,5
km2. On a marché facilement l’ile au complet, ou on comptait plus de restaurant
que d’habitant dans cette minuscule île! Plusieurs petits bar-restaurants sur
le long de la rue principale, mais aucun client… vide… Une autre observation
qu’on a faite partout dans les Grenadines est de trouver des Resorts de luxe magnifiques,
bien aménagés, sur de belles plages, sans touristes… A peine une poignée de
clients sont servis sur des terrasses pratiquement vides, et des plages
désertes. On ne comprend pas comment ces hôtels et restaurants font pour vivre.
Petit-St-Vincent
Une très petite île privée appartenant à un autre Resort
presque vide! C’est là qu’on avait donné rendez-vous à nos chers amis André et
Sophie de Frimousse. Nous nous étions quitté le 14 janvier en Martinique. Nous
allions vers le Nord, et eux se dirigeaient vers le sud. Ils ont profité de la
Martinique beaucoup plus longtemps que nous, et ils ont eu plusieurs invités à
leur tour. Ils étaient à Grenade avec la sœur de Sophie et sont remontés pour
passer 2 jours avec nous. Quel bonheur de les revoir! Tous les 4, nous étions
sincèrement très contents de se retrouver! Nous avions tellement de choses à se
raconter! On s’est organisé de beaux soupers ensemble avant de se revoir dans 2
semaines a Cariacou. Ils retournent à Grenade reconduire leur invitée et
reçoivent un autre couple d’amis avant de remonter à nouveau à Cariacou pour
les travaux prévus à la fin du mois.
Union Island
Dernière île des Grenadines avant de traverser vers Grenade,
qui comprend l’île de Cariacou. La petite ville de Clifton offre de petites
épiceries, des marchands de fruits et légumes, et même une boulangerie. Les
prix sont toujours aussi exorbitants mais on est satisfait du choix de produits
frais. Nous sommes ancrés devant la presqu’île de Fregate. C’est un petit
paradis pour le kitesurfing. Mon homme s’en donne à cœur joie! Ayant tout notre
temps devant nous, on a décidé d’y rester plus d’une semaine pour qu’il en
profite quotidiennement. Il s’améliore et je le trouve toujours aussi hot! Il
pratique ses sauts et ses changements de bord, et moi je vais à sa rescousse
avec le dinghy en cas de besoin ;-). Il est heureux comme un petit gars! Et moi
je nage, je lis, je cuisine et je suis bien.
Nous avons du bon vent à chaque jour! En fait tout l’hiver
il y a eu du vent constant à 15-20 kts, parfois à 25 kts avec rafales à 30 kts.
Partout et en tout temps! Je me rappelle qu’au Lac Champlain, ou même aux
Bahamas, on ne sortait pas par un vent de 25 kts. On trouve ça beaucoup moins
stressant maintenant et ça ne nous empêche pas de se déplacer d’une ile à
l’autre. C’est fou comme l’expérience rentre, progressivement. On en prend
soudainement conscience!
Prochaine destination Cariacou!
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