mercredi 11 décembre 2019

Je réalise mon rêve!

30 Novembre 2019

Stéphane a réalisé son projet de retraite. Partir et découvrir des îles partout autour du monde, sur son voilier. Il l’a réalisé et il est allé au bout de son trip. Il est fier de lui d’avoir osé et d’avoir réalisé son rêve. Et moi j’ai embarqué dans son projet à pieds joints avec bonheur. Pour ma part, mon rêve de retraite était de voyager dans un camper van, les vélos sur un rack en arrière, et les bottes de marche, toujours prêtes à être chaussées. Je réalise maintenant mon rêve! Moi qui pensait y avoir accès seulement passé 65 ans! Je peux réaliser ce rêve maintenant, au paradis du plein air. En bonus, mon homme adore cette nouvelle façon de vivre et il embarque dans mon trip autant que je me suis investie dans le sien. Nous sommes encore tous les deux suffisamment en forme pour en profiter pleinement. Quel bonheur!!! J'encourage tellement les gens a oser réaliser leur rêve, avant qu'il ne soit trop tard...

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fait du sport. Lorsque j’étais une fillette, je participais à toutes les activités et loisirs offerts dans ma ville (Montreal-Nord). Mon père m’a initié à plusieurs activités de plein air et il m’a poussé à dépasser mes limites. Adolescente, j’ai fait du sport de compétition. Ensuite, mère de 3 jeunes enfants et travaillant à temps plein, je volais quelques heures par semaine a mon agenda juste pour moi, pour aller bouger au gym ou dehors. Et toute ma vie d’adulte, le sport a été primordial pour ma santé physique et mentale. J’ai toujours souhaité être active le plus longtemps possible. Et bien j’ai rencontré un homme qui peut être aussi actif que moi! Nous avons la chance (je peux dire le privilège?) de pouvoir faire de la randonnée ou du vélo, chaque jour, ici en Nouvelle-Zélande.

Ça fait presque trois semaines que nous nous déplaçons, que nous mangeons et que nous dormons à bord d’Ambition 2. On apprivoise graduellement ce nouveau mode de vie. On doit apprendre à conduire cet engin qui est énorme! Volant à droite et conduite à gauche de surcroît! On peine à circuler dans des petits stationnements ou à faire des virements lorsqu’on se trompe de chemin. Mais prendre la route est tellement plus facile que la navigation! On peut aller n’importe où, ou presque, aussi spontanément qu’on le décide.

Nous sommes parfaitement autonome. Pas besoin de se brancher à l’électricité car nous avons un panneau solaire sur le toit. Le frigo fonctionne à fond et on est jamais inquiet pour nos batteries (c’était toujours un cauchemar sur un voilier!). Notre toilette-douche ainsi que nos réservoirs d’eaux propres et d’eaux grises sont certifiés “self contained”. On peut donc s’arrêter partout où c’est permis de stationner pour la nuit. Au début, on cherchait nos affaires dans les petits compartiments. On a un peu de mal à se déplacer et à prendre nos aises dans cet espace contigu. Ambition 2 est quand même la moitié de la dimension du voilier. Mais on dort tellement mieux! Nous avons un lit king size donc on dort vraiment bien. Et surtout, on dort la tête tranquille! Ça ne bouge pas comme un voilier. On n’a aucune crainte de chasser ou de se faire rentrer dedans par un autre qui chasse! Dans les endroits où on stationne pour la nuit, c’est calme et on n’entend rien de l’intérieur. 




Nous avons téléchargé une application sur la tablette qui est géniale! Camper Mate s'utilise ensuite offline. Je peux trouver très facilement tous les campings situés autour de nous (ceux qui sont gratuits, ceux qui coûtent que quelques dollars car on fait parti d’un club de motor home, ceux des Parcs nationaux et ceux privés qui sont les plus dispendieux). Je trouve facilement les toilettes publiques, les dump stations gratuites partout, l’accès à l’eau potable, le recyclage, les attraits touristes. En combinant son utilisation avec Maps.me pour nous guider sur la route, on se déplace facilement et on trouve tout ce qu’on veut. La Nouvelle-Zélande est super bien organisée pour les milliers de campers qui se retrouvent sur les routes chaque année. On cherche les endroits gratuits mais ce n’est pas toujours évident. Parfois on se retrouve devant une magnifique plage, parfois sur le bord d’une route secondaire... On n’est pas du genre à apprécier les campings privés, trop chers et où tout le monde est cordé un a côté de l’autre. Voici quelques beaux endroits où pus avons passé la nuit, tout à fait gratuitement! 










On pense souvent à Ambition 1. On se surprend souvent a parler du camper en le nommant le bateau! Tous les deux, on l’avoue, préférons la vie sur un voilier lorsque les conditions sont favorables. Il n’y a rien de plus idyllique que d’être sur l’eau, à bord d’un voilier, lorsque tout est calme et que tous les équipements fonctionnent parfaitement... Mais ça n’arrivait pas assez souvent! Mon capitaine me dit souvent qu’il n’a aucun regret, et qu’il est passé à autre chose. C’est comme si c’était dans une autre vie pour lui. Pour ma part, j’avoue que le voilier me manquait au début. Maintenant que j’ai retrouvé de nouveaux repères, et que je vis le rêve que je chérissais depuis longtemps, je m’adapte bien. Un petit bémol. Mon homme et moi aimons faire plusieurs activités ensembles, mais maintenant nous sommes toujours, toujours, toujours ensemble! Je m’ennuie du temps qu’il frottait son bateau, ou qu’il réparait quelques choses. Pendant ce temps, j’avais des moments pour moi. Comme juste cuisiner, lire ou écrire, ou aller en ville faire les courses. Aujourd’hui, il n’a plus grand chose à entretenir, et il est toujours prêt à repartir, a se déplacer, découvrir du nouveau, ou à bouger. On n’a pas rester 2 jours à la même place depuis notre départ avec le camper! Mais je comprends que nous sommes en période de transition. On ne peut pas être sur la go comme ça à chaque jour pendant 6 mois!

Le revers du rêve, c’est le cauchemar. Le mois de Novembre est difficile pour moi. Le 2 était l’anniversaire du décès de mon fils... Même si je pense à lui à chaque jour de l’année, cette journée précise est plus émotive. Ça fait 3 ans déjà qu’il est parti. Mais ce qui fut encore plus difficile cette année était le 21, sa date de fête. Il aurait eu 26 ans... Il me manque tellement. Je dois vivre avec ce deuil et je réalise qu’il me suivra jusqu’à la fin de mes jours... Je pensais que la douleur s’atténuerait avec le temps. Elle est un peu plus espacée, mais toujours aussi vive. J’aurais toujours des bouchées de mon éléphant de faire passer, lentement et je l’espère, sereinement. 

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