30 Mars 22018
C’est avec un gros pincement au cœur que j’ai vu Marianne et
Danna prendre le traversier des Saintes pour les mener à l’île principale de la
Guadeloupe et ensuite au transport collectif jusqu’à l’aéroport. Simone est
encore 1 semaine et demie avec nous et nous lui avons proposé de découvrir la
Martinique. Elle a accepté d’emblée, elle qui est toujours prête à découvrir et
explorer de nouveaux horizons. Ça nous rendait service car, mine de rien, le
temps passe très vite, et on doit descendre vers le sud…
Les navigations vers Roseau, en Dominique (38 MN), pour un
arrêt d’un soir et ensuite vers Fort-de-France (47MN), furent un réel plaisir.
De belles conditions, vent stable à 15-20 kts au travers. Simone n’a pas été
malade (comme aux Bahamas l’an dernier!), elle a apprécié l’expérience. Elle
vit notre quotidien sous différents aspects et elle tente de nous rendre la vie
facile.
Comme elle est assez sportive et aime beaucoup les
randonnées en montagne comme nous, nous avions convenu de louer une voiture
pour aller faire des sentiers dans le nord de l’Ile. On lui a fait découvrir la
forêt tropicale des Pitons du Carbet, et nous avons refait la Montagne Pelée
avec elle. Quels défis! La chaleur est accablante en forêt tropicale, et les
montées très accidentées. On doit grimper beaucoup plus que marcher. C’est
exigeant, mais combien valorisant et exultant de se retrouver en haut! La
Montagne Pelée (plus haut sommet des Caraïbes a 1400m) fut toute une aventure.
Dès notre amorce de descente, il s’est mis à pleuvoir, mais vraiment, à tomber des clous. Ce qui a
causé un écoulement d’eau, que dis-je, un torrent, dans le sentier fait de
rochers et d’escalier naturel. Ça s’est rapidement transformé en chutes d’eau,
et on devait descendre dans ce sentier très abrupt, les 2 pieds dans la chute!
Heureusement ce n’était pas trop glissant, et que l’eau n’était pas froide.
Tout au long de la descente, nous étions
trempés, visibilité réduite par la pluie dans les yeux, mais on riait de bon
cœur par cette expérience. Heureux d’être arrivés en bas sans se casser une
jambe ou un bras! Seul incident, Simone a trempé son cellulaire qui ne s’est
plus jamais rouvert…
Nous avons revisité St-Pierre, ancienne capitale qui fût
détruite par une terrible irruption du volcan en 1903, ainsi que la capitale
actuelle, Fort-de-France. Cette dernière est une ville morte, sans aucun
intérêt malheureusement. On ne comprend pas mais il n’y a pas de vie, pas de
restaurants, ni de bars ni terrasses, presque personne dans les rues, surtout le
soir…vraiment étrange.
Nous avons poursuivi vers le sud pour retrouver les belles baies
que nous avions aimées. Anse Mitan (ou j’ai trouvé ma robe de noce!),
Grande-Anse et finalement Ste-Anne. C’est très rare qu’on revisite des coins
déjà explorés mais ici, c’est agréable. On a l’impression de revenir dans des
endroits familiers, de reprendre nos repères. On a encore beaucoup nagé et
marché et passé de très beaux moments avec ma belle Simone.
Dès qu’elle est repartie, on s’est mis en mode
réapprovisionnement. Nous sommes en France avec de bons produits disponibles, à
coût raisonnable. On en profite pour remplir nos coffres. C’est incroyable comment on peut entreposer
du stock dans les cales et les coffres de bateau! Toute une gymnastique de
ranger plus de $1400 de bouffe, vin et bière…mais sachant comment ça coûte
tellement plus cher dans les autres îles, on ne se gêne pas!
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