dimanche 2 septembre 2018

Bonaire


Bonaire

24 Aout

Bonaire fait partie du groupe des Îles ABC, comprenant Aruba, Bonaire et Curaçao. Ces iles font partie des Antilles néerlandaises et elle est la première sur notre route lorsqu’on arrive de l’est. Curaçao et Aruba sont aujourd’hui des états autonomes au sein du Royaume des Pays-Bas. Toutefois Bonaire est demeurée une commune (une municipalité) à statut particulier, ce qui lui confère un privilège par rapport à ses voisines : le support économique du pays! Ainsi que beaucoup de touristes néerlandais! Ils arrivent par plusieurs vols directs par jour ainsi que 2 grands bateaux de croisière par semaine. Les néerlandais se sentent chez eux ici. C’est leur lieu de vacances privilégié.

C’est donc avec surprise que nous avons constaté la richesse de cette île. Bonaire comprend 20,000 habitants. Une bonne partie des bonairiens sont noirs provenant des descendances lointaines d’esclaves. Toutefois, il y a beaucoup de néerlandais d’origine, venus s’établir ici pour de bon. La langue officielle est le néerlandais, mais on y parle le papiamentu, genre de créole local. J’ai appris que les jeunes apprennent, en plus, l’espagnol et l’anglais a l’école. Il est donc facile de communiquer avec tout le monde. C’est vraiment agréable de prendre contact avec eux. Nous avons été bien accueillis partout, avec beaucoup de gentillesse. Il n'y a pas de système d'autobus ici. Toutefois, aussitôt qu’on lève le pouce en l’air, les gens arrêtent tout de suite pour nous prendre. Ils font même des détours pour nous rendre service et sont contents que nous soyons là. Ils sont curieux de notre parcours et nous posent pleins de questions sur notre vie a bord d'un voilier.

Les revenus semblent plus élevés ici que ce qu’on a vu ailleurs dans les Caraïbes car les maisons sont plus belles, plus grandes, ainsi que les supermarchés, magasins et boutiques, mieux nantis.  Quelle agréable surprise de faire son marché dans une immense épicerie, avec beaucoup de choix de fruits et légumes frais, de bonnes coupes de viande (enfin!), des produits fins et pleins de stock qui viennent des Pays-Bas. Les étalages sont remplis de produits écrits en Dutch. Et pour environ la moitié du prix de ce qu’on payait dans les autres îles! On n’en revient pas. C’est tellement précieux un casseau de champignons ou du basilic frais lorsque on n’a pas vu un seul depuis que nous sommes dans le sud…






On ne peut pas ancrer notre voilier nulle part ici (trop profond, ou interdit d'abimer les fonds) mais la marina a installé des bouées, juste devant la ville principale, Kralendijk (on prononce crawlendike). Plusieurs voiliers (la plupart sous pavillon des Pays-Bas) restent ici pour la saison des ouragans. Il est donc risqué de ne pas trouver de bouées disponibles. Elles se font rares donc on n’a pas bougé le bateau pendant les 10 jours que nous sommes restés ici. Nous avons loué un pick-up pour quelques jours, le seul moyen de se promener dans les chemins rocailleux du Parc National. Nous y avons passé presque 2 jours dans ce grand Parc, à s’arrêter devant plusieurs points de vue, à observer les oiseaux, escalader une colline, plonger dans l’eau cristalline à partir d’une belle plage, et à se faire taper le cul sur les chemins accidentés… L’ile ici est très aride car peu de montagnes, donc peu de pluie. C’est formé de roches et de coraux. Seuls les cactus et mangroves peuvent pousser. Je décrirais le paysage d'inhospitalier, mais en même temps, autant c’est étrange, autant c'est très beau. 

















On voit beaucoup de flamands roses sur les plans d'eau salés, un peu partout sur l’île. C'est gracieux un flamand rose!


Les clôtures des maisons, des restaurants ou commerces sont construites de cactus, typique d'ici!

Une autre beauté de cette île se trouve sous l’eau. Ils protègent leurs fonds marins, ce qui en fait une destination de plongée sous-marine très recherchée. Il y a des sites de plongées en bouteille ou en apnée partout autour de l’ile (une centaine de sites!). Nous n’avons qu’à stationner la voiture, prendre nos palmes et nos tubas, et aller jouer dans l’eau. Les coraux sont vivants et très colorés, contrairement aux autres iles caribéennes. Et que dire des poissons! Mais il est interdit de pêcher et chasser malheureusement…



















Nous avons fait la rencontre d’une petite famille de Québec, du voilier Rio (un Beneteau 411 comme le nôtre). Annie et Etienne sont les parents du petit Marcel (7 ans) et d’Émile (10 ans). Elle leur fait l’école et ils sont partis en sabbatique pour 2 ans. Ils amorcent maintenant leur seconde année. Nous avons apprécié partager quelques plongées et des apéros avec eux!

On part vers Curaçao demain, le 3 septembre.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire